La Bretagne, un paysage boisé "sans fôret"

Dans les pays de bocage, fermes et hameaux se dispersent au milieu de prairies entourées de talus plantés.
Ce sont des champs irréguliers clôturés de haies taillées régulièrement.
Celles-ci servent à enclore le bétail, apportent l'ombre en été, l'abri du vent en hiver et fournissent le bois de chauffage.

Qualité de vie pour l'homme, l'arbre contribue à la beauté du paysage.
L'arbre protège la maison et rend agréable ses abords.
Il la met en valeur ou la rend plus discrète.
Ce sont arbres et haies qui dessinent le paysage, modèle le tracé des chemins, souligne les berges des ruisseaux qui revêtent des teintes différentes suivant les saisons.

Ce n'est rien d'extraodinaire, des paysages comme celui-là.
On en rencontre tout au long des routes de Bretagne.
Ils sont tellement ordinaires, en effet, qu'on pourrait ne pas les remarquer, qu'on peut les anéantir sans que personnes ne se lève pour les défendre.

Un groupe de maisons basses, une prairie verte, étendue entre quatre talus d'aubépine, deux ou trois arbres, et, par dessus, le ciel du moment , gris ou rose, pâle ou encombré de nuages ; tou cela, ensemble, forme un tableau : que tout le monde peut goûter, dont chacun peut jouir.
A condition d'avoir des yeux pour voir …

Pour Angela Duval, les talus sont la charpente de notre pays.


Extrait de "Dis, montre-moi la Bretagne" – Skolig-al-Louarn – Plouvien – 1988
Un livre à voir et à lire absolument !